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Définition :
Un kata de karaté se présente comme une suite de 20 à 60 techniques toujours exécutés de la même façon, il sont destinés à transmettre les principes originels des différents Budos. Selon le degré de difficulté du kata, le karatéka effectue des techniques qui simulent un combat établi selon un cheminement précis contre plusieurs adversaires. Bien sûr, ils sont imaginaires, mais chaque technique doit être exécutée avec l’état d’esprit d’un combat réel. Ainsi, certaines techniques du karaté ont été développées dans un contexte bien particulier; par exemple les tobi-geri (coup de pied sauté) étaient utilisés pour désarçonner un Samouraï à cheval. Les katas formaient jusqu’à la dernière guerre, avec les assauts conventionnels, la seule forme d’enseignement du karaté; ils contiennent toutes les techniques transmises par les maîtres, et en y consacrant du temps le karatéka peut y découvrir une importante source de progression. L’idée même que vous êtes en train de réaliser une technique qui a été transmise de maître à élève depuis 50 ans et dans certains cas depuis 400 ans, est fascinante et peut apporter de l’humilité. Ces exercices apportent bien plus que de la sueur et de la fatigue au karatéka, ils apportent une impression de perpétuité.
L’héritage des Maîtres :
Les katas sont au cœur même de l’histoire du karaté. Ils sont l’héritage que nous lèguent les grands maîtres. Les noms des katas font souvent écho à leur origine chinoise, soit par leur poésie naturaliste, le nom du maître qui les a transmis ou, lorsque modifiés dernièrement, à des références plus japonaises. La plupart des noms japonais sont originaires d’Okinawa, et leur signification nous échappe parfois. Nous pouvons seulement lire les caractères kanji avec lesquels ils sont composés, et deviner ce à quoi pensait celui qui les a créé. Dans certains cas l’origine du nom est évidente. Pour d’autres on ne peut que supposer. En fait, dans la plupart des cas les caractères kanji avec lesquels sont écrits les noms des katas, ne sont pas connus avec certitude, et différents instructeurs asiatiques pourraient écrire les noms des katas avec des caractères différents.
Pour différentes raisons, les créateurs de katas n’ont pas écrit beaucoup de choses sur leur passion pour les arts martiaux et sur les concepts qu’ils voulaient faire passer en les créant. Un certain nombre de katas se sont perdus au cours de l’histoire. Lorsqu’un maître ne trouvait pas de successeur convenable, il préférait parfois voir son kata disparaître avec lui-même. Il restait alors seulement le nom du kata dont le contenu demeurait inconnu. Parfois aussi la transmission ne se terminait pas complètement, lorsque le maître mourrait, ou le disciple abandonnait tout simplement sa pratique. Pratiquement aucun écrit n’a pu être retrouvé, car la transmission de la connaissance du savoir de Maître à élèves se faisait de manière orale, de plus à l’époque peu d’entre eux savaient lire ou écrire. Habituellement, un Maître avait un élève interne (Uchi-Deshi) et un élève externe (Soto-Deschi). Le successeur officiel était le Soto-Deschi, et pourtant celui-ci n’est pas le détenteur de toutes les clés du savoir contenu dans les katas du Maître. Ces secrets étaient détenus par le Uchi-Deshi, d’où une perte de certain enseignements.